Le [vin]gt du mois : une interview exclusive à chaque fois

Estelle, notre référente œnotourisme du Surprenant Choletais,
a rencontré pour vous Béatrice Chevrier, vigneronne au Domaine de Trémousseau à Trémont
Estelle : J’ai l’impression que c’est l’effervescence en ce moment au Domaine, il se passe quelque chose de particulier ?
Béatrice : On court un peu dans tous les sens ! Nous sommes en pleine période de livraison et en même temps on prépare nos portes ouvertes des 5,6 et 7 avril. Une semaine avant, les 30 et 31 mars, on participera à la Grande Vihiersoise (foire expo de Vihiers). On s’aperçoit qu’il y a encore beaucoup d’habitants du cru qui n’osent pas venir à la cave, et on espère profiter de l’occasion pour les inciter à venir aux portes ouvertes.
Estelle : Quand tu parles de livraison, comment vous vous organisez ? Vous partez livrer loin ?
Béatrice : on livre de mi-mars à début juin, là où on a des clients fidèles ! C’est-à-dire aussi bien dans les départements limitrophes que dans l’Est et le Nord de la France. En général, ça commence par une personne qui est passée à la cave et qui, de retour chez lui, fait découvrir nos vins à ses amis, sa famille, ses collègues. C’est vraiment le bouche à oreille le maître mot. On loue une salle, on se déplace avec nos vins et on convie nos clients à une dégustation de la nouvelle cuvée de façon à ce qu’ils puissent choisir et faire une commande groupée.
Estelle : Je suppose que pour autant il y a toujours du travail dans la vigne ?
Béatrice : Eh oui, évidemment ! Actuellement la taille se termine. On taille la vigne pour réguler la production des raisins, ainsi éviter qu’il y en ait trop et assurer une bonne qualité. Au printemps la sève remonte et c’est là qu’on dit que la vigne « pleure ». En ce moment on commence à la voir pleurer et c’est un peu prématuré, ça nous fait craindre les gelées si la floraison commence trop tôt.
Estelle : Justement, est-ce que toutes les vignes du domaine sont exposées aux mêmes risques ?
Béatrice : En fait, nous avons 33 ha répartis sur plusieurs communes : Trémont, mais aussi Montilliers, Cernusson, la Fosse-de-Tigné… Le fait d’avoir des parcelles dispersées présente des inconvénients en terme d’organisation du travail, mais c’est un réel avantage en cas de grêle ou autre épisode météorologique ciblé.
Estelle : Quelle est la partie de ton métier que tu préfères ?
Béatrice : le volet relationnel, commercial, l’accueil à la cave. C’est pour ça que je me réjouis de voir aboutir un de nos projets : cet été nous serons présents sur la Côte Vendéenne pour vendre nos vins, c’est une nouvelle façon de rencontrer nos clients !
Estelle : La question « gourmande » est pour la fin : quelle association vin / plat préfères-tu ?
Béatrice : Sans conteste un Anjou Rouge avec un plateau de fromages et une bonne salade !!!